En France, au Canada et en Europe du Nord, le blé tendre d’hiver ou froment ou Triticum aestivum est plus utilisé pour faire la farine panifiable. Ladite farine entre dans la préparation du pain. Outre l’alimentation, le froment permet d’enrichir le sol. Depuis des millénaires, cette céréale de la famille des Graminées est cultivée. Aujourd’hui encore, vous pouvez cultiver le blé tendre d’hiver dans votre jardin pour les raisons qui suivent. Le texte donne également des astuces pour planter ladite céréale dans votre jardin.
Sommaire
Pourquoi opter pour le blé tendre d’hiver ?
Pilier de l’alimentation de l’homme, le blé tendre d’hiver est également utilisé dans la fabrication des biscuits, barres de céréales, etc. Aussi, les semences de blé tendre d’hiver que vous utiliserez pour la culture de ces céréales permettent de nourrir les animaux d’élevages. Entre autres, il existe les poules, les poulets, les bovins, etc.
Aux animaux, que ce soit les ruminants, les porcs, les volailles, le blé tendre d’hiver apporte énergie, acides aminés, matière minérale comme le calcium, le phosphore et autres. Quant à sa paille, elle peut être utilisée pour leur donner une litière pouvant leur garantir un meilleur confort.
Sa paille nourrit le sol
Planter le blé tendre d’hiver et la terre de votre jardin sera bien riche. En effet, il améliore aussi la structure du sol, car sa paille apporte du carbone pour le sol. Cela va davantage enrichir la terre de votre jardin et la rendre fertile. Vous constaterez donc une amélioration de votre rendement agricole sans que vous ne fassiez usage d’engrais chimique. Les plantes croissent naturellement et plus rapidement.
Du fait que la paille du blé tendre d’hiver apporte du carbone au sol, il augmente sa matière organique, ce qui va occasionner par la suite une résilience du système agricole. Il peut donc s’adapter facilement aux perturbations. Par exemple, cet état de choses améliore la capacité de rétention d’eau de la terre. De plus, moins de protoxyde d’azote est émis.
On en déduit que planter le blé tendre d’hiver permet de réduire son empreinte carbone, sinon atténuer le changement climatique. L’environnement est donc impacté positivement. En plus de tout ceci, planter le blé tendre d’hiver vous permet de faire des économies.
Vous avez donc de bonnes raisons de planter le blé tendre d’hiver dans votre jardin. Ce qui est encore bien intéressant ici est qu’il n’est aucunement difficile de le semer. Vous serez certainement du même avis après lecture des lignes suivantes.
Quand semer pour en bénéficier ?
Il est conseillé de semer le blé tendre d’hiver en automne. Ainsi, on est sûr que quand bien même le temps est humide, il ne fait pas trop froid pour ne pas planter. L’époque idéale pour semer votre blé tendre d’hiver est entre le 15 octobre et le 15 novembre. À partir du neuvième mois après le semis, vous allez pouvoir faire la récolte de magnifiques épis qui se seraient élevés à 1,5 mètre du sol.
Vous aurez donc de bons grains qui vont vous servir à avoir votre farine à pain. Ce serait le moment idéal pour faire votre pizza maison. Aimez-vous les pâtes à tartes ? C’est aussi le moment idéal pour les préparer. Avec toutes ces recettes, votre petite famille sera plus qu’heureuse. Elle va directement profiter du fruit de votre travail. Par ailleurs, il faut savoir que les épis peuvent être utilisés pour décorer vos vases dans lesquelles vous mettez vos bouquets, qu’ils soient verts ou non.
Que faut-il faire avant de semer le blé tendre d’hiver ?
Le sol doit être bien préparé avant le semis. En effet, le blé aime bien un sol riche et bien amendé. Il vous faut le bêcher et le désherber. Ainsi, d’autres herbes ne viendraient pas l’empêcher de croître en l’étouffant. Il est aussi important que le pH du sol soit neutre ou calcaire. Vous n’aurez pratiquement aucun résultat si vous semez votre blé tendre d’hiver dans un sol acide.
Par ailleurs, il est important que la terre dans laquelle vous mettrez ses graines soit bien meuble et bien homogène. Vous devez veiller également à ce que la terre du jardin ne soit pas excessivement souple lorsque vous la mélangerez avec le compost.
Entre 400 et 500 g de compost doit être apporté par m2. En tenant compte de tous ces conseils, votre blé pourra bien s’épanouir et vous serez le plus heureux le jour de la récolte. Gardez à l’esprit que le blé tendre d’hiver se multiplie uniquement par semis. Vous n’aurez pas à le repiquer ou le travailler à nouveau lorsqu’il germera. C’est en cela aussi qu’il est bien simple à semer.
Comment se passe la semence du blé tendre d’hiver ?
Commencez par délimiter un carré d’un mètre de côté. Ensuite, tracez quatre lignes. Vous devez laisser 20 cm entre ces derniers. Après cela, vous pouvez mettre en terre les graines de votre blé tendre d’hiver. Il faudra laisser environ 3 cm entre deux graines de blé tendre d’hiver mises sous terre. Quant à la profondeur de chacune d’elle, n’allez pas au-delà de 2 cm sous terre. Le minimum étant un cm.
Tout ceci peut bien évidemment se faire dans un petit carré de jardin. Après les avoir mis en terre, prenez la peine de recouvrer la partie avec délicatesse. Vous pouvez faire ce travail avec la main ou un râteau. Ensuite, il vous faudra la tasser de façon bien légère. N’oubliez surtout pas de bien les arroser. Il est déconseillé de faire l’arrosage avec ruissellement.
Quant au nombre de plants par m2, misez sur 120 si l’hiver de votre région est assez doux. Dans le cas contraire, mettez 150 plants en terre par m2. De ce fait, vous êtes sûr que la perte que provoquerait un froid excessif ne va pas déjouer vos véritables plans. En vous y prenant tel qu’il vient d’être décrit, vos graines de blé tendre d’hiver auront le temps de développer un système racinaire qui leur permettra de résister à l’hiver, que le froid soit doux ou intense.
L’entretien des blés tendres d’hiver
Une fois les graines semées, vous ne croiserez pas les bras jusqu’à la récolte. Cinq à six mois après les semailles, c’est-à-dire entre mars et avril, les tiges de blé se fortifient tout en formant une touffe. Il s’agit là du tallage. C’est vrai, ils se fortifient, mais ce n’est pas pour autant que vous allez les négliger. Ils ont besoin d’un coup de main. Tout ce qu’ils réclament en ce moment, c’est que vous sarclez autour d’eux.
N’oubliez pas que ces herbes qui les entourent et qui poussent à tous azimuts nuisent considérablement à la croissance de votre blé. Par contre, retenez que le blé affectionne le trèfle. Ce dernier est capable de fixer l’azote de l’air, ce qui favorise la croissance des jeunes pousses. Il est donc recommandé de semer du trèfle (blanc ou violet) entre les rangs de votre blé tout juste après la germination.
Pour le désherbage, n’utilisez aucun produit chimique. Ne vous servez donc pas de désherbants. Vous devez également butter vos plants. Le faire, c’est leur donner plus de vigueur. À la fin du mois d’avril, vous allez constater que les tiges deviennent plus longues. Certaines atteignent déjà les 1 m. Cette période est appelée la montaison. L’épiaison, cette phase qui voit la formation de l’épi de blé vient entre juin et juillet.
L’arrosage du blé
L’entretien du blé passe également par un bon arrosage. Tout va dépendre de son niveau de croissance du moment. À titre illustratif, pendant les semailles, il lui faut juste un arrosage modéré. Ses besoins en eau deviennent plus importants lors de l’épiaison. Quand le blé commence par jaunir avec des épis qui commencent par se courber, vous devez savoir qu’il est temps de ne plus l’arroser. La plante est déjà mature.
Savoir protéger les épis
Il est aussi important de protéger vos épis si vous voulez être le plus heureux des cultivateurs pendant la récolte. Quand les épis commencent par devenir blonds, il est recommandé d’acheter un filet carré ayant 2 m de côté. Par la suite, vous allez l’étendre sur quatre piquets.
Il doit être bien attaché sur une ficelle. Assurez-vous que toute votre culture soit bien couverte. Ainsi, les oiseaux ne trouveraient aucun moyen de s’y faufiler quitte à piller vos épis. Vous devez également protéger votre blé des maladies et nuisibles tels que :
- la carie du grain ;
- les charançons ;
- les triboliums ;
- la rouille brune, etc.
En tenant compte de ces différents conseils prodigués, vous pouvez être sûr de faire une belle récolte.
La récolte proprement dite
La récolte va se faire à la fin du mois de juillet. Ainsi, vous aurez donné le temps à la tige de bien sécher, de bien jaunir et à l’épi de se courber vers le sol comme il le faut. Pour vous assurer que l’heure de la moisson a bien sonné, vous pouvez juste prélever quelques grains d’un épi. Si ces derniers sont bien durs, alors vous ne vous êtes pas trompé.
Avec une cisaille, vous pouvez faire la moisson. Le blé devra être coupé à environ dix centimètres du sol. Afin de séparer les grains de leurs épis, vous pouvez étendre un drap sur le sol. Ensuite, mettez-y les épis de blé sur la première moitié afin de pouvoir les replier aisément. Après cela, servez-vous d’une verge pour battre le drap. Il ne vous reste qu’à vanner le blé. Un sèche-cheveux ou un tamis vous sera plus utile dans ce cas.